Label Végétal local a fêté ses dix ans
Dix ans après son lancement en 2015 dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité, le label Végétal local intègre les politiques publiques de restauration écologique.
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Végétal local a célébré ses 10 ans en novembre dernier à l’occasion du Salon du génie écologique et de la biodiversité, à Paris. Le label a pour objectif de garantir la traçabilité, la collecte durable, ainsi que la diversité génétique des plantes recueillies dans leurs milieux naturels, afin de soutenir la résilience des écosystèmes.
195 structures en 2025
De 11 structures pionnières à ses débuts, la marque fédère aujourd’hui 195 collecteurs, producteurs et semenciers*, présents dans 11 aires biogéographiques métropolitaines et dans 12 aires en outre-mer.
Chaque année, plus de 5 millions d’arbres et arbustes, des tonnes de semences et des centaines de milliers de plants sont mis en culture et commercialisés.
Cette montée en puissance du label de l’Office français pour la biodiversité (OFB) est permise par un réseau d’animation constitué les Conservatoires botaniques nationaux, le Réseau haies France, Plante & Cité et de nombreux correspondants régionaux.
En dix ans, Végétal local a participé à la restauration de milliers d’hectares de milieux naturels paysages urbains : haies bocagères, prairies, zones humides, grands projets d’aménagement...
Parmi les opérations emblématiques figurent la renaturation de la ZAC de Pirmil-les-Isles dans la région nantaise, la restauration de prairies naturelles à Bordeaux Métropole ou encore la végétalisation (plus de 100 ha) du site de La Bassée par l’établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs.
Une filière économique locale
Au-delà de la controverse végétal local vs plantes exotiques pour faire face au changement climatique, qui tend à opposer deux démarches finalement complémentaires, le label offre l’intérêt de porter une filière économique non délocalisable, puisque collecte et production sont réalisées au plus près des sites de plantation.
Coopératives régionales, partenariats multiplicateurs–semenciers et initiatives interrégionales renforcent cette économie locale. « La marque Végétal local apporte une visibilité nouvelle aux filières de production qui valorisent les essences locales et la biodiversité », appuient Pierre et Clément Crété, de la Pépinière Crété située en Bassin parisien nord. « Je suis très fier d’être bénéficiaire de cette marque et nouvelle filière en phase avec mes convictions... ce type d’évolution arrive une fois tous les 100 ans ! », s’enthousiasme Laurent Chatelain, gérant des Pépinières Chatelain.
Reconnu par plusieurs politiques publiques – Stratégie nationale biodiversité 2030, Pacte en faveur de la haie, Feuille de route du génie écologique – le label occupe désormais une vraie place dans les projets fondés sur la nature.
Pour la prochaine décennie, l’ambition est d’étendre sa couverture à tout le territoire, de renforcer les capacités de production, et d’accompagner un recours accru aux végétaux locaux dans les programmes de renaturation et de restauration écologique.
*28,1 % producteurs, 14,8 % collecteurs et le reste collecteurs-producteurs.
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